Plus c’est gros plus ça passe.

Cette citation du grand Jaques au chien dépressif se vérifie très bien ces derniers jours. Les hauts fonctionnaires qui ne plaisent pas passent à la trappe. Sarkozy nous fait des sorties dignes d’un militant anarcho-trotskyste du fond de la Corrèze. Le taux de chômage explose. Mon livret A ne m’aura rapporté 4% que pendant un mois. On ferme une gare, on menace un syndicat et un Frédéric Lefebvre se promène en liberté de plateaux de radio en plateaux télé. C’est vraiment du gros. Le comble arrivant cette semaine : Roger Karoutchi faisant son coming out. J’ai lu ça rapidement sur le site du Monde cela n’a d’abord pas retenu mon intention. Mais je suis resté bouche bé devant son interview sur TF1. Dans une interview lénifiant, l’interviewer devait être sous morphine, on était plus dans la déclaration assisté que dans l’interview politique. Roger nous raconte à quel point Sarkozy est un mec tolérant, tellement tolérant qu’il instaure un sentiment de confiance tel qu'à ses cotés on trouve la force de tout assumer . Il nous accompagne même à faire nos premiers pas. Mais il ne faut pas exagérer on est quand même à l’UMP ! Donc on nous sort une version extra-light. Karoutchi n’est pas homosexuel, il refuse de se caractériser ainsi, il a une relation avec un homme. L’homosexualité est cachée, on n’en parle pas même à sa famille.

Je comprends le besoin de l’UMP d’attirer des électeurs, mais là c’est vraiment très gros. Le plan com est ficelé : la ménagère découvre Karoutchi cet obscur secrétaire d’Etat aux relations avec le parlement alors qu’elle ne connait pas les candidats PSE. Et les PCS+ qui manquent à l'UMP sont subjugués par le modèle de tolérance qu’est notre président.

Plus c’est gros, plus ça passe.