Droit de mémoire

La mémoire d'un déporté juif pour chaque enfant, c'est le souhait de notre président. 

Nous sommes tous, je le pense, touché par la shoah et on porte tous la mémoire d'un enfant déporté car on a tous lu son livre. Le journal d'Anne Frank, qui ne l'a pas lu ? Qui n'a pas été bouleversé par ça, au collège plus souvent cas l’école ? Tous nous l'avons été, il n'y a pas de débat la déçu.

Mais aujourd'hui je pense que le problème est que pour nous tous maintenant la shoah, la résistance c'est de l'histoire, et ça va devenir de plus en plus de l'Histoire. Ma génération est sans doute l'une des dernières à avoir vu des résistants et des déportés témoigner.

C'est de l'histoire comme la première guerre mondiale ou la guerre de Crimée, comme la guerre froide. Je pense que le problème est que l'on ne fait pas le travail qui consiste à partir de cette horreur absolu pour en tirer les conséquences qu’elle implique sur notre comportement de citoyen.

Le travail le plus efficace ne serait il pas de faire en sorte que nous nous interrogions sur ce qui est de l’humanisme en parlant aussi des Khmers rouges, du génocide Arménien, du Stalinisme…. Montrer que la barbarie est protéiforme qu’elle ne s’attaque pas qu’aux religions, mais aussi aux idées, aux ethnies, aux différences, aux libertés. Il faut s’attarder aussi sur les conséquences que ces périodes noirs de notre histoire ont eux sur nous, notre pensée notre façon de voir l’homme. Sur ce changement radical que ça a provoqué sur nous celui qui fait que l’on ne pourra plus jamais toléré la barbarie.