Marx et les caissières
Les caissières d'un Carrefour ont fait récemment grève pour protester contre leur faible pouvoir d'achat, elles revendiquaient une augmentation d'1 euro sur leur ticket resto. Cela faisait déjà plusieurs années qu'elles faisaient cette même demande. Elles ont déposé les armes après 16 jours de grève suite à l'augmentation de 0,45 centimes de leur ticket resto.
Je ne pense pas qu'elles vont refaire grève de ci-tôt. Non pas parce qu'elles sont hautement satisfaite par la montée en gamme que va subir leur déjeuné mais parce qu'elles ont, je pense, compris ce que Marx disait. Elles ont fait grève 16 jours soit environ pendant la moitié du mois elles se sont donc privée volontairement de la moitié de leur revenu mensuel, disons 500 euros, pour obtenir 0,45 centime par jour travaillé (somme qu'elles devront dépenser pour leurs repas, repas qui j'imagine est acheté chez leur employer). Ce gain leurs seraient profitable dans environ 4 ans et demi (si on compte 235 jours de travail par an, 5 jours de travail par semaine et avec 5 semaines de vacances) car c'est le temps qu'il faut pour récupérer les 500€ perdu en faisant la grève.
Les caissières se sont rendu compte qu'elles étaient asservis car même si étant rémunérées au minimum de subsistance elles n'ont aucun moyen de révolte. Le capitalisme est donc un système parfait ! Car certes Carrefour a perdu quelques milliers d'euros, pertes qui n’auront aucun impact sur les bénéfices du géant français, mais cette grève va servir de leçon à toutes les caissières, prévenant ainsi les risques de grèves dans le futur.
6 commentaires:
21 février 2008 à 09:26
C'est clair que le milieu de la grande distribution n'est pas des plus tendre, ni avec les fournisseur, ni avec les employés, ni avec les clients...
Il faut constamment rogner sur les prix pour générer le plus de marges pour les actionnaires. Les consommateurs sont aussi responsable quelque part, car on ne devrait pas constamment rechercher le prix le plus bas, mais chercher aussi le prix le plus éthique. Et ce n'est pas dans les hyper marchés qu'il faut aller pour cela.
Tizel (qui fait ses courses dans de simples supermarchés à taille humaine)
21 février 2008 à 12:11
Une crise des caissières qui va pousser en avant le paiement électronique ?? On sait que dans dix ans, la profession sera en voie d'extinction. Faut-il s'en réjouir ?
21 février 2008 à 18:34
Bonne lecture ! Un détail : tu voulais taper "de si tôt" et pas "ci", je pense ;)
21 février 2008 à 23:38
Tizel: "un supermarché à taille humaine"? Qu'est ce donc que ceci?
Je ne suis pas sur qu'il faille déjà enterrer la caissière, Thomas elle reste toujours utile je pense et finalement elle ne coute pas si cher que ça.
Merci Olivier! Je vais aller m'occuper de ce petit...problème technique :D
27 février 2008 à 17:21
Terrible, mais vrai.
Dans les salles de profs que je fréquente nous parlons de plus en plus d'autres moyens d'action que les grèves qui font plaisir à l'EN.... La grève des notes ça me plairait bien.
Pour les caissières, il faudrait imaginer quelque chose n'entraînant pas licenciement mais cassant bien l'image du magasin. A voir.
27 février 2008 à 19:34
Au moins cette année les profs n'ont pas décidés de ne pas faire le bac blanc! Je suis bien d'accord avoir toi les notes du 3éme trimestre ne servant à rien ne pas les relever serai sans doute une bonne idée :D
Moi je ne pense pas qu'il y ait de solution surtout qu'il doit y avoir actuellement une défiance terrible des caissières envers leurs syndicats qui les ont envoyé au casse pipe. Je pense franchement que les firmes se foutent totalement d'avoir une images d'exploiteur. Pour être un peu cynique, réaliste il est normal qu'une caissière soit rémurée au minimum car elle n'a pas de formation qui a couté à l'entreprise, elles sont donc interchangeable et elle n'apporte presque aucune valeur ajoutée: elle n'est qu'un intermédiaire que l'on voudrai remplacer mais qui reste indispensable pour l'instant. Carrefour reste une entreprise excrément attractive a tous niveau: progression du chiffre d'affaire, deuxième enseigne de grande distribution au monde, en forte croissance a l'étranger, c'est une entreprise trés actractive pour l'offreur d'emploi (carrefour est dans les 20 entreprises dans laquelle nos diplômés de grandes écoles de commerces voudraient travailler). Carrefour est un géant mondial français une fierté nationale. Et je pense que cette puissance provient de la situation française favorable (peu de concurrents, pas de syndicats...).
Il faut pour que le capitalisme fonctionne qu'à la base il y ait un effort. La question je pense c'est est il légitime de faire trimer un certain nombre pour en faire profiter un grand?
Moi je pense que les grandes enseignes n'ont pas le choix: au premier signe de faiblesse c'est l'OPA est c'est vrai pour la plupart des groupes français.
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